La technologie de la méthanisation est un traitement des matières ou déchets organiques par des procédés complexes. Cette technologie énergétique est actuellement en forte croissance en France.
Les industries sont en réelle demande de procédés qui permettent de dénaturer des composants toxiques dans la gestion de leurs déchets de toute nature. L’effort collectif se dirige peu à peu dans une gestion des déchets plus propre qui démontre bien la prise de conscience des industries sous la contrainte des pouvoirs publics de ne plus stocker ou d’exporter ses rejets toxiques (matières, liquides ou gaz) mais plutôt de les transformer en une matière plus écologique exploitable.
Cependant, afin de garantir une efficacité et une sécurité maximale, certaines normes doivent être respectées.
Ces procédés technologiques ont premièrement été mis en valeur dans l’agriculture. Puis, ils se sont adaptés à d’autres environnements grâce à la recherche et ses travaux novateurs. Peu à peu, l’industrie s’en est emparé pour adapter ces procédés dans le traitement de ses effluents ou fluides résiduaires issus du secteur agroalimentaire, de la chimie et pétrochimie, de la pharmaceutique ou de la cosmétique, etc.
Leur objectif étant de s’engager à réduire les coûts énergétiques des usines et de limiter la production de matières résiduelles inexploitables ainsi que de réduire le nombre de stations d'épuration.
La question qui se pose maintenant que l’élan est bien présent : est-ce que les procédés de méthanisation ingénieux se prêtent au traitement de tous les effluents ou fluides résiduaires ? Ce n'est pas le cas.
Certaines conditions doivent être préexistantes pour obtenir des résultats intéressants. La charge en carbone doit être élevée. Cela est vrai dans l'industrie agroalimentaire ou celle du papier. Pour d’autres, des analyses de laboratoire sont nécessaires pour distinguer des éléments de conclusion définitifs.
Quand les analyses ont déterminé les caractéristiques de l'effluent liquide, le procédé de méthanisation le plus adapté est alors choisi, surtout dans des situations d’augmentation du volume des matières ou fluides résiduaires à traiter donnant un accroissement de traitement à produire aux stations d’épuration sollicitées. La méthanisation vient alors secourir le labeur de la station d’épuration en traitant une partie de la charge des résidus en cours épuration.
Le procédé de traitement biologique aérobie en cours est alors renforcé par l’ajout d’un méthaniseur à volume réduit. Cet amalgame va augmenter considérablement la capacité de traitement de la station d’épuration. Cela s’avère très concluant dans des situations où la concentration de pollution organique (DCO) est supérieure à 2000 mg/L.
Les industriels souhaitant produire leur propre biogaz peuvent également envisager des méthodes d’utilisation de méthaniseurs dans des stations d’épuration d’effluents ou liquides résiduaires.
Le biogaz-méthane (CH4), à lui seul, subit les étapes de purification nécessaires pour éliminer le soufre et/ou le dioxyde de carbone. Il peut être alors utilisé sur place en tant que combustible ou vendu à GRDF à un prix très correct et rejoindre le réseau de distribution de gaz naturel.
La méthanisation réduit les coûts de la facture énergétique d’une usine, elle représente un moyen d’exploitation biologique plus abordable pour elle que les traitements classiques nécessitant des brassages complexes plus énergivores dans leur consommation d’oxygène pour dégrader la charge carbonée.
D'autre part, la méthanisation utilise des bactéries qui travaillent dans un environnement anaérobie. Les boues qu’elle fabrique sont très réduites et peuvent être revendues pour alimenter d’autres systèmes d’exploitation.
Cependant, la méthanisation n’est pas aussi efficace que les traitements biologiques habituels. Elle doit être envisagée uniquement comme solution alternative de renfort ou de prétraitement des effluents ou fluides résiduaires à l’heure actuelle.
Si vous souhaitez en savoir plus sur nos moyens et techniques de méthanisation, n'hésitez pas à nous contacter.
