Depuis l’instauration de la loi de transition énergétique pour une croissance verte, les entreprises doivent progressivement se tourner vers les énergies renouvelables.
Toutefois, une partie d’entre elles ne sont pas permanentes comme l’énergie solaire ou éolienne. Pour pouvoir profiter pleinement des dernières, la question du stockage reste un enjeu majeur pour les années à venir.
Le gaz a donc une place importante à consolider dans cette transition énergétique avec une possibilité de stockage. Les méthodes de stockage les plus simples aujourd’hui du gaz s’articulent autour de réservoirs souterrains ou sous forme de gaz comprimés dans des contenants sous haute pression.
Au sein des industries, un cadre réglementaire pour le stockage de gaz industriels a été mis en place pour la sécurité de tous.
Les modalités de stockage d’une bouteille de gaz à l’intérieur d’une entreprise sont un exemple de prérogative réglementaire issu de ce cadre général. Plus globalement, cette réglementation régit les conditions de stockage des appareils sous haute pression, mais également leur entretien ainsi que leur utilisation.
Naturellement, cette réglementation vise à augmenter la sécurité des différents intervenants industriels, mais également pour la protection de l’environnement.
Alors, tous les travaux de tuyauterie industrielle ou aménagement d’entreprises doivent s’effectuer avec une appréhension des différents risques liés à l’usage de gaz industriels.
L’ensemble de ces mesures assure une sécurité optimale pour l’ensemble des salariés.
Au sein d’une entreprise, les différents risques se retrouvent à l’intérieur d’un document, le DUER (Document Unique d’Évaluation des Risques). Ce dernier reste unique pour chaque entreprise.
Le règlement (CE) n° 1272/2008 modifié et l’ordonnance n° 2011-1922 régissent les modalités de mise en marché des gaz, la classification, mais également des différentes manœuvres effectuées avec des bouteilles de gaz sous pression.
Que ce soit sur les différents chantiers et dans l’industrie, les fluides avec les différents gaz, par gain de place, sont comprimés avant leur stockage.
Plusieurs possibilités existent pour le stockage du gaz industriel. D’habitude, on retrouve des méthodes de stockage du gaz dites aériennes et d’autres, dites souterraines.
Le stockage aquifère s’effectue en intercalant le gaz dans des poches d’eau. On obtient un réservoir naturel et étanche.
Le stockage en caverne de sel correspond à un stockage du gaz au sein de cavernes réalisées après avoir creusé des couches de sel en leur sein.
Les industriels ont aussi la possibilité de stocker le gaz dans des réservoirs aériens. Ces derniers, de forme cylindrique, stockent le précieux gaz avec une pression égale à la pression atmosphérique.
Le gaz a aussi la possibilité d’être conservé à l’état liquide. On parle de gaz naturel liquéfié (GNL), lorsque le gaz est porté à une température de -161 °C pour qu’il se liquéfie. Dans cette forme, le volume de stockage est moins important qu’à l’état gazeux.
Très souvent et en fonction des besoins des industriels, le gaz est, dans les entreprises, stocké dans des bouteilles de gaz.
Compte tenu du type de gaz stocké, la réglementation diffère. Les différentes particularités sont régies par la norme NF EN 1093-3. Cette dernière exprime les nombreuses précautions à appliquer pour stocker, mais également identifier le gaz.
Pour permettre l’identification des différents gaz et les risques associés, un code couleur a été établi. Ainsi, les risques auxquels s’exposent les utilisateurs sont plus facilement identifiables.
On retrouve quatre couleurs sur la partie haute de la bouteille de gaz qui explicite 4 risques : l’inflammabilité, la toxicité du gaz (corrosif et/ou toxique), inerte et comburant.
Pour les bouteilles de propane et de butane, la particularité réside dans une peinture complète de la bouteille.
En matière de stockage des bouteilles, l’ICPE ou la réglementation sur l’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement est applicable.
Une fois utilisées, les bouteilles de gaz vides doivent être retournées au fournisseur.
Pour finir, l’ensemble des appareils utilisant du gaz non étanche de combustion ont l’obligation de posséder une aération haute et basse avec une surface de cinquante centimètres carrés.
Gaz renouvelable, le bio méthane s’obtient avec des résidus organiques provenant de l’industrie ou de l’agriculture.
De plus en plus produit en France, ce gaz possède les mêmes propriétés que le gaz naturel. Il est donc logique qu’il réponde aux mêmes obligations que ce dernier. De plus, le stockage du biométhane en souterrain devrait bientôt être réalisable.
La France a fixé comme objectif d’obtenir une production de biométhane de 15 % pour 2030. Déjà aujourd’hui, de nombreuses entreprises peuvent d’ajouter le biométhane dans leur processus de production comme le gaz naturel. Ce biométhane peut d’être stocké à l’état liquide pour ensuite être gazéifié de nouveau pour revenir dans le réseau.
Depuis quelques années, l’hydrogène prend de l’ampleur. On le retrouve dans de multiples secteurs comme l’électronique, la métallurgie ou bien la chimie.
Avec son utilisation, les entreprises peuvent diminuer leur impact environnemental avec un parc automobile de véhicules électriques.
En effet, le stockage de l’hydrogène peut se faire par de gros volumes. Il peut se faire sous pression, mais également dans des cavités salines. Ensuite, il offre de nombreuses possibilités pour restituer l’énergie qui peut alors être déployée pour de multiples usages.
Bref, les entreprises peuvent de se renseigner auprès de professionnels pour trouver la meilleure solution possible en matière de stockage de gaz industriel.